Les Verts neuchâtelois ont gagné cinq sièges dimanche au Grand Conseil. Le mois dernier en Valais, la représentation verte au Parlement était passée de deux à huit sièges. Fin 2016, les écologistes fribourgeois enregistraient eux aussi une progression. Ailleurs en Europe des résultats positifs des Verts ont été également observés, notamment en Autriche et aux Pays-Bas.
Pour expliquer ce retour en force de la vague verte, Jean Rossiaud, invité du Journal du Matin sur RTS La Première, évoque un travail de fond dans les sections cantonales, au plus près de la population, lors des campagnes pour les dernières initiatives populaires écologistes, dont les deux dernières, "Pour la sortie du nucléaire" et "Pour une économie verte".
Mais pas seulement. Les Verts apparaissent aujourd'hui comme le contrepoids d'une politique basée sur "des valeurs de repli et de peur". La montée en puissance de l'UDC en a été un signal, explique le conseiller municipal. "Le discours des Verts est aujourd'hui pour une économie ouverte, mais régulée sur des valeurs sociales et environnementales". Ce discours est aujourd'hui majoritaire, estime-t-il, bien qu'il ne soit pas porté uniquement par son parti.
Réactions anti-populiste
Celui qui est aussi le président de l'Association Monnaie Léman, cette monnaie locale alternative, admet manquer de chiffres et de tendance précise pour évaluer les effets post-Brexit et post-Trump. Mais selon lui, on est clairement dans le refus du populisme. "De l'intérieur du parti des Verts, on retrouve vraiment l'effet post-élection de Christoph Blocher au Conseil fédéral, en 2003. Cette année-là, le nombre d'adhésion chez Les Verts a été énorme. Aujourd'hui, ce n'est plus Blocher, c'est l'effet Brexit, l'effet Trump, qui nous porte".
On retrouve vraiment l'effet post-élection de Chritoph Blocher au Conseil fédéral, en 2003
Au-delà d'un effet temporaire, il y a aussi une tendance plus conjoncturelle qui est due également, selon Jean Rossiaud, à la mobilisation autour de la COP21, cette grande conférence sur le climat qui a eu lieu en 2015 à Paris et qui s'est soldée par la signature d'un accord. "Cet effet, c'est la remobilisation de la société autour de choses très simples, qui consistent à se dire qu'il existe des solutions immédiates et concrètes pour répondre aux changements climatiques et que chacun peut faire sa part."
fme