La stratégie énergétique 2050 doit assurer la sortie de la Suisse de l'atome. La première étape vise d'ici à 2035 une augmentation de la production d'énergie verte à 11'400 gigawatts et une réduction de consommation d'énergie de 43% par rapport à l'an 2000.
C'est là que le bât blesse pour l'UDC, seul parti gouvernemental à combattre le projet, avec une minorité du PLR. "Tout le monde devra payer plus et recevra moins", a fustigé le conseiller national saint-gallois Toni Brunner. Pour atteindre l'objectif, chaque personne devra débourser en moyenne 800 francs de plus par an. Le Conseil fédéral parle lui de 40 francs par ménage.
Ponctions financières redoutées
"Notre chiffre n'est pas inventé", il découle du message du Conseil fédéral, ont relevé les détracteurs du projet en admettant toutefois qu'il englobe la deuxième étape de la Stratégie énergétique.
Celle-ci n'est toutefois pas soumise au peuple, le National vient même de refuser d'entrer en matière sur le système incitatif de taxation proposé par le gouvernement.
Cette décision n'est qu'une manoeuvre malhonnête afin de réduire les chances de succès du référendum, a dénoncé Benjamin Fischer, président des Jeunes UDC.
"Dire à la fois que la stratégie est révolutionnaire et qu'elle ne coûtera rien est de l'enfumage", a commenté le conseiller national Benoît Genecand (PLR/GE). Selon lui, impossible d'atteindre les objectifs fixés sans nouvelles ponctions financières.
ats/ptur
Douche froide généralisée
Les opposants s'érigent contre une économie planifiée en brandissant le spectre de la douche froide, ou en menaçant les automobilistes de devoir réduire de moitié leurs trajets individuels. Les gros consommateurs d'électricité étant exemptés de taxe, ce seront une fois de plus les citoyens et les PME qui passeront à la caisse, ont déploré les adversaires du projet.
Le tout en mettant en danger l'approvisionnement énergétique du pays au lieu de l'assurer. La sécurité ne pourra pas être garantie via l'énergie solaire et éolienne, a relevé la conseillère nationale Doris Fiala (PLR/ZH). Encourager le photovoltaïque revient en outre à concurrencer l'énergie hydraulique l'été sans résoudre les difficultés d'approvisionnement en hiver, selon elle.