La stratégie énergétique 2050 révèle la haute crédibilité de Doris Leuthard

C'est la "star de la politique suisse", disent d'elle certains politologues. Et deux tiers des personnes interrogées dans le sondage publié vendredi dernier estiment Doris Leuthard crédible. Mieux: trois quarts des partisans de la loi sur l'énergie - qui vise à remplacer progressivement le nucléaire par des énergies renouvelables - apprécient sa fiabilité.

>> Lire aussi : Bon départ pour la stratégie énergétique, selon le 1er sondage SSR

"La personnalité la plus crédible de Suisse"

Pour l'auteur du sondage Claude Longchamp, le projet tient avec la conseillère fédérale un avantage décisif. "C'est une personnalité vraiment crédible. C'est même la personnalité la plus crédible en Suisse. Alors je pense que, pour les personnes qui hésiteront encore, Mme Leuthard est un facteur très important."

La conseillère fédérale n'est cependant pas impossible à battre: "Si un conseiller fédéral fait une faute dans la campagne, le climat dans les médias et la population peut très vite changer", fait-il remarquer. "Mais elle est quand même très forte sur le plan de la communication."

"On ne doit pas regarder ses jolis yeux"

Dans le camp adverse, on adresse une attaque en règle à la cheffe du DETEC: "Jusqu'à maintenant, Doris Leuthard a vendu avec son joli sourire la stratégie énergétique comme un projet positif", note ainsi le conseiller national UDC Toni Brunner.

"A chaque fois qu'elle arrive avec une proposition, ça coûte quelque chose en plus. C'était déjà le cas dans le passé, on doit le signaler. C'était le cas avec la vignette, avec la redevance poids lourds, avec la loi sur le CO2 et avec la hausse du prix de l'essence pour financer les routes… Alors quand Mme Leuthard vient avec un projet, on ne doit pas regarder ses jolis yeux mais on doit savoir que ça coûte toujours quelque chose en plus."

Cette stratégie énergétique, si le peuple l'accepte, sera le point d'orgue de la carrière de Doris Leuthard. L'histoire se souviendra alors de la conseillère fédérale comme de celle qui a fait sortir la Suisse du nucléaire.

Muriel Ballaman/Pietro Bugnon/oang