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Des parlementaires favorables à une répartition linguistique des réfugiés

Un requérant d'asile afghan en train d'étudier l'allemand dans sa chambre au centre d'accueil de Rigi-Kloesterli (SZ). [Gaetan Bally]
Un requérant d'asile afghan en train d'étudier l'allemand dans sa chambre au centre d'accueil de Rigi-Kloesterli (SZ). - [Gaetan Bally]
Alors que la distribution des réfugiés se fait de manière aléatoire sur le territoire, des parlementaires fédéraux souhaitent que la langue maternelle soit mieux prise en compte lors de leur installation dans un canton.

Ils sont plusieurs, à gauche comme à droite, à vouloir en finir avec la "loi du hasard", explique mardi le Tages-Anzeiger.

Le but? Faciliter l'intégration. Un réfugié placé dans la "bonne" région a en effet 20% de chances supplémentaires de trouver un emploi, selon une récente étude de l'Université de Lausanne.

Le conseiller national Balthasar Glättli (Les Verts/ZH) travaille ainsi sur une intervention "afin d'affiner le processus de distribution et d'intégrer les compétences linguistiques des réfugiés".

Risque de ghettoïsation

Spécialiste de la question de l'asile au sein de l'UDC, Heinz Brand abonde. "Si ces gens doivent rester longtemps, cela faciliterait leur intégration. Les cantons feraient des économies sur les cours de langue", explique l'élu grison.

De son côté, le Secrétariat d'Etat aux migrations y voit un risque de ghettoïsation. Une répartition en fonction des compétences linguistiques "créerait un profond déséquilibre, avec beaucoup trop de réfugiés en Suisse romande et au Tessin".

kg

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