Selon l'ONU, il faut 2,1 milliards de dollars pour éviter une catastrophe humanitaire en 2017. Et la conférence des donateurs organisée par l'ONU mardi a permis de récolter 1,1 milliard.
De son côté, la Suisse a déjà fait passer cette année à "14 millions de francs au moins" son aide humanitaire au Yémen, a indiqué le chef du Département fédéral des affaires étrangères au début de la conférence qu'il co-présidait.
Appel à soutenir les Yéménites
Aux côtés du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et de son homologue suédoise Margot Wallström, Didier Burkhalter a appelé les Etats à soutenir la population de ce pays.
"Nous pouvons améliorer la situation de millions de personnes, parmi lesquelles de nombreux enfants", a lancé le conseiller fédéral. Il souhaite un "humanitaire 'plus'" qui garantisse à la fois une aide d'urgence et une assistance à plus long terme.
ats/tmun
Deux tiers des Yéménites dépendent de l'aide humanitaire
Au total, deux tiers des Yéménites dépendent de l'aide humanitaire au quotidien. Dix-sept millions de personnes font face à des difficultés alimentaires.
Plus de la moitié de la population manque d'eau. La guerre n'a fait que rendre plus difficile encore un accès régulier et sécurisé à l'eau, a souligné mardi le chef du DFAE. Les enfants constituent les principales victimes du conflit. Plus de 1200 d'entre eux sont décédés et 500'000 souffrent de malnutrition aiguë.
Depuis le début du conflit au Yémen, les violences ont fait près de 8000 tués et 43'000 blessés. La majorité des victimes sont des civils.
Appel à ne pas entraver l'approvisionnement alimentaire
La Suisse demande aux parties au conflit de ne pas entraver par des opérations militaires l'approvisionnement alimentaire. Elle met notamment en garde contre un blocage du port d'Hodeida qui détériorerait encore davantage la situation.
Les salaires des fonctionnaires doivent également être versés, insiste Didier Burkhalter. Les familles pourraient alors acheter de la nourriture. Autre demande, la Suisse appelle à protéger les civils et à épargner les convois humanitaires ou les centres de santé.
Mais la lutte contre une dégradation de la situation humanitaire sera liée avant tout à un arrêt des hostilités, selon le conseiller fédéral. La Suisse reste prête à accueillir toute nouvelle série de pourparlers.