Ces annonces et demandes ont été adressées au service spécialisé Extrémisme dans l'armée. Sur les 50 cas, 21 concernaient l'extrême droite et 15 le djihadisme, annonce mardi le Département de la défense (DDPS).
Les extrémismes de gauche et ethno-nationalismes (par des personnes originaires de zones de conflits) n'en composaient qu'une faible partie, souligne le DDPS, respectivement un et trois cas. Dix annonces ne relevaient pas d'un extrémisme violent et ont été écartées.
Aucun incident majeur constaté
Par rapport aux années précédentes, la nature et la gravité des cas annoncés n'ont pas évolué. Aucun incident de grande ampleur ou d'indication concernant des agissements illicites organisés n'a été enregistré, note le département.
Dans treize cas, l'armée a pris des mesures préventives (lire les procédures en encadré).
ats/fme
Mesures préventives en cas de soupçon
En cas de soupçon, des procédures standardisées sont mises en oeuvre. Selon le Département de la défense, ces mesures vont du simple examen de l'incorporation militaire jusqu'à la suspension de toute convocation et à la reprise préventive de l'arme, en passant par la vérification du casier judiciaire ou l'ouverture d'une procédure de contrôle de sécurité.
Reflet de l'évolution de la société
Sur les cinq dernières années, le nombre d'annonces et de demandes affiche une tendance légèrement à la hausse. Celle-ci peut essentiellement être attribuée à des facteurs sans rapport avec l'armée, estime le DDPS. Cela correspond à l'évolution récente du même phénomène dans la société civile, et de la généralisation de l'usage des médias sociaux.
Le service spécialisé a donné 14 cours de sensibilisation en 2016 auxquels ont pris part plus de 1000 cadres et collaborateurs du DDPS. La formation et la sensibilisation des cadres demeurent un pilier central de la prévention de l'extrémisme, écrit encore le Département fédéral de la défense.