L'ancienne présidente du Conseil national remet en cause le mécanisme qui permet à la Jeunesse socialiste (JS) suisse de siéger automatiquement au sein des instances du parti. Le PS lui accorde en effet 25 places dont 3 au comité directeur avec un poste à la vice-présidence.
L'Argovienne justifie sa proposition en évoquant le style de la jeunesse socialiste qui ne serait pas en adéquation avec une direction de parti. Leur ton serait un peu trop provocateur et trop critique envers certains camarades. Même si, pour Pascale Bruderer, la Jeunesse socialiste suisse a toujours sa place au sein du PS et dans les assemblées du parti.
Actions coup de poing
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le ton employé par les jeunes socialistes irrite la section mère. Les tensions couvent depuis plusieurs mois en Suisse alémanique et particulièrement à Zurich, où le Conseiller d'Etat socialiste Mario Fehr est régulièrement critiqué par ses jeunes camarades. Ils lui reprochent notamment sa posture droitière en matière d'asile et de sécurité. Un comportement source de certains malaises au sein de la section du PS zurichois.
Il y a également ces actions "coup de poing" qui ne sont pas du goût de tous. Dernier exemple en date: une affiche sur laquelle figuraient plusieurs femmes dévêtues, membres de la JS. Soutiens-gorge en main, elles les brûlaient au chalumeau à l’occasion de la marche pour les femmes organisée à Zurich en mars dernier.
Un style totalement assumé
Contactée, la vice-présidente de la Jeunesse socialiste Muriel Waeger dit totalement assumer ce style. Pour cette Romande, l'un des rôles de la jeunesse est de faire bouger le parti et de le mettre à l'épreuve.
Quant à la proposition de Pascale Bruderer, elle la juge erronée. Les Jeunes socialistes doivent pouvoir siéger au sein des instances du PS quel que soit leur style.
Adrien Krause/ jzim