L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) explique cette pénurie par un emploi continu des injections d'Infanrix hexa ainsi que par des réserves encore non constituées.
Ce manque pourrait durer jusqu'au 5 juin, selon l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE).
"Des inquiétudes mais pas de panique"
La situation est jugée relativement urgente par l'OFSP: "Le véritable problème de santé publique, c'est la coqueluche et l'Haemophilus influenza. C'est inquiétant, mais il ne faut pas paniquer (...). Sur une échelle de 1 à 3, nous sommes actuellement à 2, avant de déployer les grandes manoeuvres", explique au quotidien Mark Witschi, directeur de la section recommandations vaccinales.
Selon lui, l'office pourrait recommander une priorisation de l'utilisation de vaccins encore disponibles pour la première injection à deux mois. Il envisage également d'impliquer la pharmacie de l'armée pour importer et gérer la distribution en Suisse.
hend
Situation "récurrente"
Nicole Pellaud, présidente de la Société suisse de pédiatrie, déplore cette pénurie qu'elle estime trop récurrente: "Nous attendons de la Confédération qu'elle mette en place des obligations de réserves et la possibilité de s'approvisionner à l'étranger", indique-t-elle dans Le Matin.
Protection contre six affections
L'Infanrix hexa immunise les nourrissons contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite B, la poliomyélite et l'Haemophilus influenza (qui provoque la pneumonie, la méningite et la septicémie). Ce vaccin est d'abord administré à l'âge de 2 mois, puis à 4 et 6 mois ainsi qu'entre 15 et 24 mois.