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Trois variantes pour une initiative sur l'immigration de l'UDC et l'ASIN

L'exécutif européen avait accepté pour la première fois en mai 2016 une prolongation exceptionnelle des contrôles rétablis en 2015 à certaines frontières de l'Allemagne, de l'Autriche, du Danemark, de la Suède et de la Norvège. [EPA/Keystone - Pressens Bild/Henrik Montgomery]
Les délégués de l'UDC avaient demandé à la direction de présenter d'ici au 24 juin "des idées de solutions dans le but de stopper l'immigration démesurée". - [EPA/Keystone - Pressens Bild/Henrik Montgomery]
De concert avec l'ASIN, l'UDC travaille à une initiative populaire visant à restreindre la "libre immigration". Un groupe de travail a été mis en place en vue de proposer des variantes de textes.

Mi-janvier, les délégués de l'UDC avaient demandé à la direction de présenter d'ici au 24 juin "des idées de solutions dans le but de stopper l'immigration démesurée". Il s'agit de gérer l'immigration de manière autonome, en examinant s'il suffit de résilier l'accord de libre circulation des personnes ou s'il faut prendre d'autres mesures.

Le groupe de travail de l'UDC et de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) a développé trois variantes, d'ores et déjà approuvées par les deux directions, indique-t-il jeudi dans un communiqué conjoint.

La première consiste à résilier l'accord de libre circulation des personnes en vigueur avec l'Union européenne (UE), "principal moteur de l'immigration de masse que subit la Suisse", en complétant l'article 121 de la Constitution.

Interdire le principe de la libre circulation

La deuxième veut interdire le "principe nuisible et absurde de la libre circulation des personnes" et dénoncer l'accord avec l'UE, en complétant notamment l'article 121 comme suit: "Il est interdit de conclure des traités de droit international et de prendre d'autres engagements de droit international qui garantissent la libre circulation des personnes à des ressortissants d'Etats étrangers".

La troisième variante vise à interdire la libre circulation, toujours en complétant l'article 121: "Il ne peut exister de libre circulation des personnes entre la Suisse, d'une part, l'Union européenne et ses Etats membres, d'autre part".

Cette nouvelle disposition serait "prioritaire par rapport à tous les traités de droit international et d'autres engagements de droit international existants et futurs qui sont en opposition avec elle".

Un texte prévu pour le 2e semestre 2017

L'ASIN, qui tient samedi son assemblée générale, examinera ces trois propositions et fixera la marche à suivre.

L'UDC se prononcera le 24 juin à l'occasion de son assemblée des délégués.

"Par la suite, le groupe de travail formulera définitivement les variantes, si bien que l'ASIN et l'UDC pourront lancer une initiative populaire commune", précise le communiqué. Ce qui pourrait advenir au deuxième semestre de cette année.

ats/tmun

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