Dans une première phase, jusqu'en 2033, la stratégie soumise à votation le 21 mai entraînerait des coûts légèrement plus élevés que le scénario du statu quo.
Mais par la suite, elle entraînerait de substantielles économies, selon cette étude réalisée par le bureau zurichois Econcept, sur mandat de la Fondation suisse de l'énergie (SES), qui prône le oui le 21 mai.
Selon les calculs d'Econcept, la stratégie énergétique permettrait d'économiser en Suisse 800 millions francs par année en moyenne sur l'ensemble de la période 2020 à 2050.
Le statu quo coûterait plus cher
Poursuivre la politique énergétique actuelle coûterait plus cher, prédit le bureau zurichois, notamment à cause de la hausse attendue du prix des énergies fossiles, que la Suisse importe.
De plus, la stratégie proposée par le Conseil fédéral prévoit une baisse drastique de la consommation d'énergie, source également d'économies.
ats/kkub
Guerre des chiffres entre partisans et opposants
La campagne pour le scrutin du 21 mai est marquée par une petite guerre des chiffres entre partisans et opposants.
Selon l'Office fédéral de l'énergie, la stratégie énergétique 2050 coûterait 40 francs supplémentaires par année pour un ménage de quatre personnes. Pour arriver à ce chiffre, l'administration ne prend en compte que le premier paquet de mesures sur lequel le peuple se prononce dans deux semaines.
Montants contestés
Les opposants contestent ce chiffre et affirment qu'il en coûterait 3200 francs de plus par année pour un ménage de quatre personnes, car selon eux, il est impossible d'atteindre les objectifs fixés sans nouvelles ponctions financières.
Mais pour arriver à ce chiffre, les opposants admettent englober la deuxième étape de la stratégie énergétique. Or, ce projet visant à augmenter l'efficacité énergétique via des instruments fiscaux a été enterré par le Conseil national pendant la session de printemps, ce qui a coupé l'herbe sous le pied des opposants.