La commission a revu à la baisse les contributions aux fonds de désaffectation des 5 centrales et de gestion des déchets radioactifs pour la période 2017 à 2021. Le site de Beznau est même exclu.
Les calculs se fondent sur les données réunies par les exploitants. Le Département fédéral de l'énergie fixera probablement l'année prochaine les contributions définitives.
Les coûts ont été nettement sous-estimés, selon la Fondation suisse de l'énergie, qui craint que les contribuables ne passent au final à la caisse.
Exigences
Pour la Fondation, les contributions ne doivent pas baisser par rapport à la précédente période. Les pires scénarios doivent aussi être pris en compte.
Pour la désaffectation, le supplément de sécurité devrait passer de 30 à 100% des contributions au fonds. Enfin la Commission administrative des fonds ne devrait être composée que des membres indépendants des exploitants des centrales.
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ats/cab
Stefan Alt, de l'Institut d'écologie appliquée de Darmstadt, en Allemagne, s'en prend particulièrement aux chiffres concernant les dépôts de déchets en couches géologiques profondes. Plusieurs risques sont décrits comme improbables alors qu'ils ne le sont pas, comme celui de travaux d'assainissement. Les risques politiques et juridiques n'ont pas été pris en compte.
Pas plus que ceux concernant la solvabilité des exploitants, le marché des capitaux ou les échéances, a ajouté l'économiste Kaspar Müller, évoquant le calcul des contributions. Selon lui, les exploitants ont utilisé toutes les possibilités pour reporter leurs pertes sur des tiers.
Selon les chiffres publiés en décembre, les coûts de désaffectation des cinq centrales nucléaires et du dépôt intermédiaire pour déchets radioactifs de Würenlingen (AG) se monteraient à 3,6 milliards de francs. Fin 2015, 2 milliards étaient réunis. Pour la gestion des déchets, 4,2 milliards ont été réunis alors que la facture devrait s'élever à 10,5 milliards.