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Après deux déraillements en mars, les CFF vont revoir leurs aiguillages

Les aiguillages à la gare de Zurich, le 28 mars 2017. [Keystone - Christian Beutler]
Les aiguillages à la gare de Zurich, le 28 mars 2017. - [Keystone - Christian Beutler]
Après les deux déraillements survenus en gare de Lucerne et de Berne en mars, les CFF examinent des mesures dans l'entretien du réseau. Les dommages aux voies et aux aiguillages doivent être détectés plus tôt et mieux.

La raison de l'incident survenu à Lucerne reste inconnue pour l'heure, ont souligné les CFF lundi. La compagnie estime qu'il est dû à un rare enchaînement d'éléments qui, seuls, n'auraient pas conduit à un déraillement. Le tout aura coûté au moins 11 millions de francs.

A Berne, tout indique qu'il s'agit d'une rupture de fatigue de l'aiguillage. "C'est la première fois qu'un tel défaut a provoqué un déraillement sur le réseau des CFF", selon l'entreprise. Les analyses du Service suisse d'enquête de sécurité (SESE) ne sont pas terminées, mais ce qui est d'ores et déjà certain, c'est qu'il n'y a aucun lien entre les deux incidents survenus fin mars à une semaine d'intervalle.

Détection précoce

Néanmoins, les CFF prennent le taureau par les cornes: avant même le rapport final du SESE, des améliorations de l'infrastructure ferroviaire sont envisagées. Il est question notamment de mesures supplémentaires pour améliorer la détection précoce de dégâts.

L'entreprise met l'accent sur les aiguillages, en particulier sur les lames d'aiguilles, la partie mobile déterminant la direction que prennent les convois. Comme cet élément est flexible, il est fortement sollicité à chaque passage d'un train, même si celui-ci se fait à 40 km/h aux abords des gares.

12'749 aiguillages

Les 12'749 aiguillages du réseau ferroviaire helvétique subissent très rarement des perturbations, alors qu'elles sont très exposées: certaines voient passer jusqu'à 380 trains par jour.

De nouvelles mesures sont à l'étude pour l'identification précoce des dommages. Les auscultations ultrasoniques effectuées au moins une fois par an sur les aiguilles de gares se font de haut en bas. Elles pourraient se faire de manière latérale pour diagnostiquer également des ruptures de fatigue du pied du rail.

Décision en fin d'année

Les aiguilles sensibles dans les gares pourraient aussi être contrôlées mécaniquement, à l'aide du véhicule de diagnostic. Ce contrôle a l'avantage d'être effectué en conditions réelles.

Sur la base de ces réflexions, les CFF décideront à la fin de l'année de l'opportunité ou non d'adapter la surveillance.

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ats/jgal

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