Plusieurs rencontres bilatérales sont prévues, avec le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, mais aussi avec Valentina Matvienko, présidente de la Chambre haute du Parlement russe, l’équivalent de notre Conseil des Etats.
Le programme prévoit également des rencontres avec deux vice-ministres, dont Vitali Moutko, ancien ministre des Sports accusé d'être impliqué dans le vaste scandale de dopage mis en place par la Russie.
Situation des droits de l'homme
Après Moscou, destination St-Pétersbourg, où la délégation pourrait rencontrer le Premier ministre Dmitri Medvedev, selon les informations des services du Parlement.
La situation des droits de l'homme étant pour le moins compliquée en Russie, cette visite officielle suscite des questions. Les élus interrogés insistent sur le fait que le choix de la destination est celui du président du Conseil national Jürg Stahl.
En l'occurrence, l'UDC zurichois avait une invitation de son homologue russe et a saisi l'opportunité, affirme-t-on. Sa prédécesseur Christa Markwalder s'était, elle, rendue en Ukraine.
"Terrain glissant"
Mais tous les élus interrogés soulignent que c’est un terrain glissant, vu les sanctions internationales contre la Russie, la question des droits humains et celle du statut des ONG internationales.
La délégation rencontrera d'ailleurs aussi le directeur du bureau moscovite d’Amnesty International, qui avait été fermé à l’époque.
Les parlementaires ne se rendent pas compte qu'ils se font piéger.
Interrogé dans l'émission Forum, le conseiller national Manuel Tornare (PS/GE) estime que le déplacement de parlementaires dans des "états voyous" est très problématique. "Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont piégés."
Le risque est grand également, avertit-il, que les parlementaires se substituent et entravent la politique extérieure du Conseil fédéral.
Cette diplomatie parlementaire ne vient-elle pas interférer dans les relations que le Conseil fédéral entretient avec Moscou?
Un porte-parole du Département des affaires étrangères (DFAE) assure que non. Les élus auraient été briefés par la secrétaire d'Etat Pascale Baeriswyl, qui leur a expliqué les us et coutumes de la diplomatie.
Pietro Bugnon/kkub
Les JO 2026 au programme des discussions
Le détail des différents entretiens n'a pas été fourni à la RTS.
Plusieurs participants ont par contre confirmé que la question de la candidature de la Suisse pour les JO d’hiver 2026 fera partie des thèmes abordés. Ce n’est pas un hasard: Jürg Stahl est président de Swiss Olympic.
Ce voyage aura donc aussi pour but d’obtenir ou de consolider le soutien des Russes au projet de JO valaisan.