Si la réforme "Prévoyance vieillesse 2020" est acceptée en votation, les institutions de prévoyance pourront appliquer des taux de conversion plus réalistes dans la partie obligatoire de la prévoyance, a déclaré mardi Pierre Triponez (PLR/BE), président de la commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle. Il présentait le rapport annuel aux médias à Berne.
Baisser le taux de conversion minimal
Avec un taux de conversion minimal passant de 6,8 à 6% dans la partie obligatoire du 2e pilier, la réforme devrait alléger la pression pesant sur les institutions de prévoyance.
Bien que le système soit devenu plus sûr ces dernières années, l'objectif du 2e pilier est fortement remis en cause non seulement par le niveau très bas des taux d'intérêt, mais aussi par l'évolution démographique, a souligné Pierre Triponez. Il évoque le "début d'une mutation plus importante".
ats/jc
Taux d'intérêt trop bas
La tendance à la baisse des taux d'intérêt observée en 2015 s'est poursuivie, passant de 2,66% à 2,43%. Une tendance qui devrait persister, selon la commission de haute surveillance très préoccupée par ce niveau trop bas.
Bien que de nombreuses institutions de prévoyance aient abaissé pour la première fois leurs promesses d'intérêts, les rentes versées continuent d'être calculées sur la base de garanties trop élevées.
Atteignant en moyenne 2,97% (3,25% en 2015) au moment du départ à la retraite, les promesses d'intérêt restent sensiblement supérieures à la moyenne des perspectives de rendement et à celle des taux d'intérêt technique.