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La Suisse et l'Allemagne ont promis de ne plus s'espionner

L'ambassade de Suisse à Berlin, qui jouxte la chancellerie allemande (au second plan). [EPA/Keystone - Felipe Trueba]
L'ambassade de Suisse à Berlin, qui jouxte la chancellerie allemande (au second plan). - [EPA/Keystone - Felipe Trueba]
Pour la première fois, le Conseil fédéral a conclu un accord mutuel de non-espionnage avec un autre pays, en l'occurrence l'Allemagne, révèle jeudi le Tages-Anzeiger, sur fond de l'affaire de la taupe suisse présumée arrêtée à Francfort.

Selon l'enquête du quotidien alémanique, menée en collaboration avec le journal allemand Süddeutsche Zeitung, un "protocole d'accord" a été signé en janvier entre les deux pays. L'information a été confirmée par des sources proches des milieux gouvernementaux suisses.

Le texte implique le renoncement aux activités des services secrets dans l'autre pays et la coordination d'actions éventuelles contre des pays tiers.

Vieilles habitudes

Par le passé, les deux pays n'ont pas hésité à se surveiller mutuellement. En 2014 notamment, la Sonntagszeitung avait révélé que le renseignement allemand s'intéressait de près aux communications internet en Suisse grâce à un poste d'écoute à Francfort.

Et puis, fin avril, un citoyen suisse arrêté -  toujours à Francfort - s'est vu reprocher par le parquet fédéral allemand d'avoir "mené des activités d'espionnage pour une puissance étrangère". Une affaire à multiples rebondissements dont la genèse remonte à 2008.

>> Lire : Le Suisse arrêté à Francfort était un espion, confirme une parlementaire

pym

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