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Des mesures discutées à Berne pour aider les vignerons frappés par le gel

La vigne, notamment, a été sévèrement touchée par les gelées nocturnes en Valais. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Des mesures discutées à Berne pour aider les vignerons frappés par le gel / Le Journal du matin / 2 min. / le 17 mai 2017
La Confédération doit soutenir les vignerons touchés par le gel cette année. Plusieurs parlementaires libéraux-radicaux ont déposé des interventions à Berne car ils craignent pour la survie de ce secteur économique.

Les interventions demandent principalement deux choses: des aides directes aux producteurs et un assouplissement des conditions-cadre de la viticulture.

Les dégâts aux vignes provoqués par le gel ce printemps sont importants. Ils concernent plusieurs cantons et pourraient même pousser certaines exploitations à mettre la clé sous la porte.

>> Lire : Le gel printanier a malmené l'ensemble du vignoble suisse

Cette situation exceptionnelle, la plus grave depuis 1974, appelle une réponse de la Confédération, estime Jacques Bourgeois. Le PLR fribourgeois, également directeur de l’Union suisse des paysans, envisage trois types d'aides directes possibles.

La Confédération pourrait octroyer des prêts sans intérêt. Deuxième mesure: différer le remboursement des crédits d'investissement "d’une année voire deux ans en fonction des difficultés financières". "On pourrait également envisager à long terme une réduction des primes d'assurance risques naturels, comme en Autriche par exemple qui subventionne ces primes à 50%", a-t-il enfin expliqué dans le Journal du matin de la RTS mercredi.

Des quotas flexibles?

A côté de ces subventions de l'Etat, certains demandent également une révision du cadre légal. Ainsi, le PLR Valaisan Philippe Nantermod plaide pour un assouplissement des règles de production avec des quotas plus flexibles.

"Actuellement, l'AOC exige une limite de production supérieure annuelle par cep de vigne, l'idée serait d'étaler cette limite sur une durée de 3 à 5 ans. Cela pourrait permettre au vigneron d'étaler la perte sur plusieurs années", a-il expliqué.

Mais l'idée d'augmenter les quantités produites en cas de coup dur climatique ne séduit pas tous les professionnels de la branche. Certains vignerons rappellent que l’introduction des quotas, et donc la diminution des quantités produites, a permis une nette amélioration de la qualité du vin suisse.

Pietro Bugnon/lan

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