Trouver un emploi d'étudiant devient toujours plus une galère
Les étudiants des universités et des hautes écoles éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver des petits emplois réguliers afin de financer leurs études, car les entreprises peinent désormais à libérer des places pour eux.
"On envoie des CV et des lettres de motivation et on ne reçoit jamais de réponses", déplorent les étudiants aujourd'hui.
"On doit noter que depuis cinq ans, le nombre de petits emplois proposés aux étudiants a baissé de moitié", ajoute Antoine Orsini, responsable du pôle Uni-Emploi à Genève, interrogé par la RTS.
Les collaborateurs chargés des jobs étudiants
Il est vrai que la situation économique a provoqué ces dernières années une baisse importante de l'offre de jobs pour les étudiants.
Pour Isabelle Fatton, secrétaire patronale à la Fédération des Entreprises romandes, la diminution des emplois étudiants dans le commerce de détail est due aux difficultés liées au franc fort et à l'augmentation du tourisme d'achat: "Les entreprises ont dû entamer une réflexion sur les coûts et sur les collaborateurs, et elles engagent moins d'étudiants. Je pense par exemple à l'emballage des cadeaux de Noël."
Et ce sont au final les collaborateurs des entreprises qui accomplissent eux-même les travaux que faisaient les étudiants.
Les parents passent à la caisse
En 2013, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique, 75% des étudiants travaillaient plusieurs heures par semaine à côté de leurs études. Aujourd'hui, on ne dispose pas de chiffres nationaux récents, mais à l'Université de Genève, la proportion a largement chuté, passant à 50%.
Dans ce contexte de peu d'offre et beaucoup de demande, les étudiants soulignent que le seul moyen d'obtenir un travail est "le contact, le piston, les amis, les parents", bref le réseau.
Et au final, pour près de trois quarts des universitaires, ce sont les parents qui financent presque intégralement les études.
Martina Chyba/boi
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