Selon le laboratoire Année politique suisse de l'Université de Berne, la campagne a démarré sur le tard, ce qui est plutôt habituel pour un objet technique, ont expliqué les chercheurs mercredi. En effet, tant les partisans que les opposants savent que les opinions se figent plus tard que, par exemple, lorsqu'un objet à haute composante émotionnelle est soumis au peuple.
C'est la raison pour laquelle la campagne a bondi en intensité il y a six semaines seulement. Une vivacité encore renforcée il y a deux semaines, lorsque les sondages ont montré que le résultat pourrait être beaucoup plus serré que prévu, ont précisé les analystes.
Plus de deux fois plus d'annonces publiées
Cet objet aura généré 2,5 fois plus d'annonces que la moyenne dans la presse, a également relevé Année politique suisse. Ce qui fait de cette campagne la sixième en termes d'intensité, depuis 2013.
Elle se situe derrière l'immigration de masse, l'initiative Minder (contre les rémunérations abusives) ou encore la RIE III.
Les opposants ont donné plus de voix
Les opposants ont publié 521 annonces jusqu'ici, soit 57% du total, à savoir une proportion relativement élevée par rapport à d'autres campagnes sur des enjeux énergétiques, selon le laboratoire.
L'UDC est le seul grand parti à rejeter la stratégie énergétique, ce qui n'était pas le cas avec l'initiative pour sortir du nucléaire, par exemple, ou celle pour une énergie verte, lorsque le parti s'était allié au reste de la droite et était soutenu par Parlement et le Conseil fédéral.
Quant aux moyens, ils sont difficiles à évaluer précisément, faute de transparence. A titre indicatif, les deux principaux comités interpartis pour le oui et pour le non disposaient chacun d'un montant de départ de deux millions de francs, d'après les chiffres publiés en début de campagne.
Rouven Gueissaz/hend