Cette ouverture constitue l'aboutissement de plus de six mois de délibérations entre les autorités suisses et syriennes. Visant une action indépendante, neutre et impartiale, la Confédération exigeait notamment que le personnel de ce bureau ne soit pas soumis à des directives du régime de Bachar al-Assad.
Une condition qui a été acceptée par le gouvernement syrien, a indiqué à la RTS le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Il a également fallu négocier des formalités facilitées pour les collaborateurs, dont on ne connaît pas encore le nombre précis.
L'accès humanitaire comme problème principal
Concrètement, l'office prévoit le déploiement du soutien humanitaire depuis Damas. Il ambitionne de mieux acheminer l'aide suisse aux personnes en situation de détresse, de gérer les projets financés par la Suisse et de les mettre en oeuvre. Il s'agira également de maintenir les contacts avec les autres acteurs humanitaires en Syrie.
Le travail des humanitaires sur le terrain est difficile. Et c'est encore plus difficile lorsqu'on n'est pas sur place
"Le travail des humanitaires sur le terrain est difficile. Et c'est encore plus difficile lorsqu'on n'est pas sur place", indique Didier Burkhalter, interrogé dans l'émission Forum. L'objectif de cette antenne humanitaire, précise le chef de la diplomatie helvétique, est de régler les questions d'accès sur le terrain, principal problème auquel fait face l'action humanitaire de la Suisse ou des grandes organisations internationales.
Craintes de compromission
Des parlementaires craignent toutefois une compromission des travailleurs humanitaires suisses. Car une action sur place pourrait impliquer de potentiels arrangements. En outre, des discussions avec le régime de Bachar al-Assad risqueraient d'apporter une légitimité au président syrien, ce que veut éviter la Confédération.
Didier Burkhalter réfute ces craintes. "Ce serait le cas si on avait élargi (les discussions) à toutes les tâches, si on avait décidé de rouvrir une ambassade par exemple", affirme le conseiller fédéral. Or, les négociations avec le régime syrien portent uniquement sur des questions humanitaires, relève-t-il.
Contactée, Amnesty International ne partage pas non plus ces critiques. L'organisation non gouvernementale relève la crédibilité de Direction du développement et de la coopération (DDC) en matière des droits humains.
Muriel Ballaman/hend
"La volonté est clairement de placer l'impartialité de la Suisse à Damas", indique le chef de la diplomatique helvétique Didier Burkhalter, interrogé sur ce projet dans l'émission Forum. L'objectif de cette humanitaire est de régler les questions d'accès sur le terrain, principal problème auquel fait face l'action humanitaire de la Suisse ou des grandes organisations internationales.
Le conseiller