Dans le cadre de cette visite de travail de deux jours, la conseillère fédérale en charge de l'Asile en Suisse a visité à Moria, sur l'île de Lesbos, l'un des cinq centres d'enregistrement en Grèce. Elle était en compagnie du ministre grec aux Migrations Ioannis Mouzalas.
Ces centres d'aiguillage créés par l'Union européenne aux frontières extérieures de l'Espace Schengen permettent un premier enregistrement des migrants.
Centre surchargé
Depuis l'accord migratoire conclu en mars 2016 entre l'UE et la Turquie, ces centres préparent le plus souvent le retour forcé de ces personnes vers la Turquie.
Mais le grand nombre de personnes arrivées sur la seule île de Lesbos, parfois au rythme de 5000 par jour, et la durée des procédures ont pour conséquence que ce centre est surchargé.
"Quelques Syriens acceptent de repartir volontairement", mais autrement, peu de gens sont effectivement renvoyés en Turquie, a souligné Simonetta Sommaruga.
Une amélioration constatée
L'organisation de l'asile en Grèce s'est nettement améliorée depuis la dernière visite de la conseillère fédérale il y a quatre ans, a constaté Simonetta Sommaruga. Le pays n'avait alors pas de système d'asile du tout, il a dû le mettre sur pied en partant de zéro.
Les centres d'accueil ont appris à mieux s'organiser, grâce notamment au soutien international. Mais cela reste un "grand défi pour la Grèce", a ajouté la conseillère fédérale.
ats/hend