"Dans le secteur fruitier, on peut parler de perte historique", a indiqué mercredi à l'ats Hubert Zufferey de Fruit-Union Suisse. Pour les producteurs de pommes, la perte devrait avoisiner 42 millions de francs et pour ceux de cerises, 25 millions.
Les volumes de cerises indigènes n'atteindront qu'un quart d'une saison normale. Les étals ne pourront proposer que 800 tonnes contre 3000 normalement. Pour les pommes et poires, la récolte est amputée d'environ un tiers.
Petits fruits moins touchés
Les producteurs de pruneaux doivent eux compter avec une perte de 67%. Quant aux abricots, la cueillette est divisée par deux, avec 4000 à 4500 tonnes au lieu de 9000, selon Hubert Zufferey qui précise qu'il s'agit d'une estimation intermédiaire.
Pour les petits fruits, la situation s'annonce moins catastrophique. Les fraises accusent une perte de 20% par rapport à la norme. Les évaluations sont en cours pour les framboises et raisinets, tandis que les myrtilles et mûres n'ont pas subi de dégâts.
ats/jgal
Un tiers du vignoble suisse touché
Pour la vigne, il est encore trop tôt pour tirer un bilan chiffré des dégâts. Il faut attendre au minimum la floraison en juin, explique Chantal Aeby, de la Fédération suisse des vignerons. Les surfaces totales touchées par le gel atteignent toutefois plus d'un tiers des 14'800 hectares viticoles en Suisse, selon un bilan établi fin avril.
Dans les cantons du Valais et de Genève, près de la moitié du vignoble est atteint à 70%, voire 100%. Thurgovie, Schaffhouse, Zurich ont subi des pertes de plus de 80% sur quatre cinquièmes voire l'ensemble de leur surface viticole.