Une étude commandée aux universités de Zurich et Genève montre qu'en Suisse, il n'existe presque pas de recherches ou de statistiques solides sur la petite enfance, relate le quotidien.
C'est une des raisons à l'absence de politique fédérale cohérente concernant l'éducation et les soins aux enfants en âge préscolaire.
"La qualité des soins est de manière générale insuffisante", estime Nadine Hoch, directrice de la Fédération suisse pour l'accueil de jour de l'enfant.
Formation à harmoniser
Les acteurs du secteur soulignent aussi des différences de formation du personnel de garde, la qualification étant souvent meilleure en Suisse romande.
Une alliance de professionnels demande ainsi un système de formation équivalent dans toute la Suisse.
Elle veut aussi renforcer la responsabilité du gouvernement fédéral, comme le demande une initiative parlementaire, qui exige que la loi sur l'encouragement de l'enfance et de la jeunesse soit étendue à la tranche d'âge de 0-4 ans.
jvia
Un projet de loi pour déduire davantage de frais de garde
Les parents qui doivent faire garder leurs enfants par des tiers pourront déduire jusqu'à 25'000 francs dans le cadre de l'impôt fédéral direct et au moins 10'000 francs par enfant et par an pour les impôts cantonaux, demande un projet de loi du Conseil fédéral en consultation jusqu'au 12 juillet.
Actuellement, la législation plafonne la déduction fédérale à 10'100 francs par enfant et par an. Et les cantons appliquent des plafonds qui varient entre 3000 et 19'200 francs - sauf Uri, où la déduction est illimitée.
Selon Nadine Hoch, de la Fédération suisse pour l'accueil de jour de l'enfant, citée par la NZZ, il existe actuellement 50'000 places de crèche en Suisse et quelque 30'000 enfants sont gardés dans des familles d'accueil de jour.