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La Suisse connaît un des taux d'avortement les plus bas d'Europe

15 ans après sa légalisation, le nombre d'avortements est stable
15 ans après sa légalisation, le nombre d'avortements est stable / 19h30 / 2 min. / le 2 juin 2017
Il y a 15 ans, le 2 juin 2002, le peuple suisse acceptait de légaliser l'interruption volontaire de grossesse. Depuis, le taux d'avortement a légèrement baissé dans le pays. Il est actuellement un des plus bas d'Europe.

La Suisse est un des pays d'Europe où le nombre d'avortement est le plus bas. En 2016, il s'élevait à 10'256, soit 33 de moins qu'en 2015, d'après les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique.

L'avortement en Europe

Le taux d'avortement a légèrement baissé depuis la légalisation de l'IVG dans un délai de 12 semaines en 2002. Avant, on estime qu'il était légèrement supérieur. Il y aurait eu 12'312 interruptions de grossesses en Suisse en 2000 contre 10'820 en 2003, selon l'OFS.

Un taux en légère baisse depuis la légalisation

La disparité est grande en Suisse entre les cantons. Le taux d'interruption volontaire de grossesse est quatre fois plus important à Genève qu'à Nidwald. Cela pourrait être lié à l'esprit plus ou moins conservateur de la population et à la qualité d'accès aux soins.

Davantage d'avortements en Suisse romande

Les avortements doivent être signalés au médecin cantonal. Dans le canton de Vaud, l'Institut universitaire de médecine sociale et préventive récolte des informations de manière anonyme pour dresser le portrait des femmes qui ont recours à l'IVG.

Dans ce canton, comme dans l'ensemble de la Suisse, le taux d'avortement est plus élevé chez les femmes d'origine étrangère que chez les Suisses, même si les chiffres tendent à se rejoindre.

L'écart entre Suisses et étrangères diminue

Parmi les 52,1% de femmes étrangères qui recourent à l'IVG dans le canton de Vaud, le plus grand groupe (24%) vient de l'Union européenne, suivi de l'Afrique subsaharienne (8,8%).

L'âge médian des femmes qui interrompent leur grossesse est de 28,8 ans. Les deux tiers d'entre elles ont suivi une formation au-delà de l'école obligatoire.

Au moment de l'intervention, 42,5% d'entre-elles vivaient avec un partenaire, la moitié avait déjà un ou plusieurs enfants et un tiers avait déjà subi au moins une IVG auparavant.

Julie Conti

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