L'augmentation du nombre d'infractions présumées s'inscrit à 12% pour le droit des assurances sociales (6477 cas), à 13,5% pour le droit des étrangers (4875) et à 9% pour celui de l'impôt à la source (3746), révèle le rapport du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) publié jeudi.
Les contrôles effectués ont pourtant reculé de 8,1% pour les contrôles d'entreprises (12'075) et de 11,1% pour ceux de personnes (35'440).
Ces hausses peuvent s'expliquer par un nombre croissant de cas suspects signalés et par une stratégie de contrôles différente. Elles ne permettent pas de conclure qu'il y a eu d'une manière générale une hausse du nombre des cas en 2016.
Un million de recettes
Sur les plus de 12'000 contrôles d'entreprises, 45% donnent lieu à un soupçon. Cette part s'élève à 30% pour les plus de 35'000 contrôles de personnes.
Les sanctions ont atteint 586'000 francs d'amendes, auxquels s'ajoutent 457'000 francs d'émoluments. Les recettes totales perçues (1,043 million de francs) ont baissé de 2%.
ats/jgal
Approche plus ciblée des inspecteurs
Le nombre d"inspecteurs est resté à peu près identique, soit 76,9 postes (baisse de 1,4 poste). Le financement des inspecteurs est assuré pour moitié par le SECO, le reste par les cantons.
Face au travail au noir, les inspecteurs adoptent une approche plus ciblée en effectuant des contrôles là où le risque est le plus élevé. Dans le cadre du projet de formation initié en mars 2016, les inspecteurs cantonaux apprennent également à utiliser avec efficacité les ressources dont ils disposent. Ce programme a rencontré un écho très favorable, note le SECO.
Une mini-réforme politique
Pour rappel, durant la session de printemps, le Parlement a adopté une mini-réforme de la loi sur le travail au noir, mais en biffant le régime des sanctions prévu par le Conseil fédéral dans son projet.
La réforme consiste surtout en des retouches ponctuelles. Elle facilitera notamment l'échange d'informations.