Après avoir souligné l'attachement du parti à la formule magique, la présidente du PLR Petra Gössi a indiqué jeudi devant les médias que les sections cantonales et les organisations proches avaient jusqu'au 11 août pour désigner leurs candidats potentiels.
Avec une part d'électeurs de 16,4%, le PLR - troisième formation politique suisse - revendique ses deux sièges au gouvernement.
Les candidats latins plébiscités
"Nous sommes persuadés que le candidat ou la candidate doit pouvoir représenter la Suisse latine. Cette personne doit maîtriser plusieurs langues nationales, avoir un bon potentiel médiatique et de la ténacité afin de faire passer les dossiers", a détaillé la Schwyzoise.
Les personnes sélectionnées seront ensuite entendues par un jury avant que le ticket ne soit choisi par le groupe parlementaire libéral-radical le 1er septembre, puis entendu par les autres groupes parlementaires. Enfin, l'élection au Conseil fédéral aura lieu le 20 septembre.
Le travail de Didier Burkhalter salué
Au préalable, les représentants du PLR avaient rendu hommage à Didier Burkhalter, saluant le travail d'un "grand homme d'Etat".
Didier Burkhalter en tant que ministre des Affaires étrangères a remis la Suisse au centre de la diplomatie mondiale
"Grâce à son entregent, à sa vision politique et à son sens de la neutralité objective et active, il a fait en sorte qu'on vienne régler les conflits de la planète chez nous", a encore précisé le conseiller national genevois qui assurait la présentation en français du calendrier du PLR.
Christian Lüscher a également salué "la présidence flamboyante" du conseiller fédéral neuchâtelois qui a annoncé mercredi sa démission pour le 31 octobre après huit ans au gouvernement.
Des critiques "injustes" sur l'Europe
"Il avait fort bien avancé sur le dossier européen jusqu'au Brexit, qui a eu pour effet de freiner substantiellement les discussions entre la Suisse et l'Union européenne et que cela a ralenti le processus d'achèvement d'un accord", a encore souligné le vice-président du PLR, jugeant "injustes" les critiques entendues sur le chef du Département fédéral des Affaires étrangères depuis la veille.
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Juliette Galeazzi
Le Tessin réclame son représentant au Conseil fédéral
Le gouvernement tessinois et les parlementaires tessinois à Berne se battent pour un conseiller issu de la Suisse italienne. Mais les jeux ne sont pas faits. Flavio Cotti (PDC) a été, en 1999, le dernier représentant du Tessin au Conseil fédéral.
Dans ce contexte, le canton doit poser une "demande historique", estime le président du gouvernement Manuele Bertoli (PS). Il est très important que la Suisse italienne soit enfin à nouveau représentée au Conseil fédéral, a-t-il dit jeudi à l'ATS.
Le socialiste Bertoli n'a toutefois pas souhaité se prononcer sur des successeurs potentiels de Didier Burkhalter. C'est au PLR tessinois de porter les candidats.