Le thème était très attendu par la presse, deux jours après l'annonce surprise de la démission du ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter pour la fin octobre. Même si le libéral-radical neuchâtelois a nié tout lien de cause à effet entre son retrait et la question européenne, le dossier est embourbé.
Didier Burkhalter mise depuis cinq ans sur un renouvellement de la voie bilatérale. Mais sa volonté de garantir l'accès au marché européen via un accord-cadre, souhaité par Bruxelles afin d'assurer que la Suisse reprenne systématiquement le droit européen, convainc de moins en moins.
Vers une redéfinition du mandat de négociation?
Après le blocage des discussions ayant suivi le "oui" du peuple à l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse en février 2014, le ministre PLR se heurte à une opposition politique interne. Criant aux juges étrangers, l'UDC ne veut pas que le règlement des différends Suisse-UE passe par la Cour européenne de justice.
Le PLR et le PDC sont de plus en plus tièdes sur l'accord-cadre et des voix se sont élevées en faveur d'une redéfinition du mandat de négociation.
ats/jgal