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Les CFF reconnaissent utiliser du glyphosate, mais avec parcimonie

Laborieux, l'épandage du glyphosate s'effectue à la main et ne peut se faire qu'en journée. [CFF]
Les CFF reconnaissent utiliser le glyphosate, mais avec parcimonie / Le Journal du matin / 1 min. / le 27 juin 2017
Les CFF reconnaissent épandre du glyphosate pour nettoyer les 3000 kilomètres de voies ferroviaires en Suisse, mais assurent utiliser cet herbicide - dont les effets sont jugés inquiétants pour la santé - avec parcimonie.

Sur les 300 tonnes de glyphosate épandu chaque année en Suisse, deux tonnes sont utilisées pour nettoyer le réseau ferroviaire du pays. "Oui, on utilise du glyphosate", confirme Christina Maier, responsable "durabilité" aux CFF. "Mais cela représente moins de 1% de la consommation suisse et nous le faisons pour des raisons de sécurité."

Le glyphosate est incontournable par exemple pour enlever les mauvaises herbes qui cachent une signalisation importante. "On est obligé d'enlever et de nettoyer les mauvaises herbes", confirme Carine Hilfiger, spécialiste nature aux CFF. La seule alternative à l'herbicide est le désherbage à la main. "On le fait dans les zones où il faut protéger la nappe phréatique, mais ça prend du temps."

Epandage à la main

Laborieux, ce travail ne peut se faire qu'en journée, avec des conséquences sur les cadences des trains. D'ailleurs, le glyphosate est aussi répandu manuellement, en Suisse, contrairement à d’autres pays européens qui le dispersent avec des passages en train. Cet épandage à la main permet "d'utiliser seulement ce dont on a vraiment besoin."

On fait tout pour réduire l'utilisation du glyphosate, on l'épand à la main.

Carine Hilfiger, spécialiste nature aux CFF

Les CFF assurent qu'ils testent actuellement d'autres méthodes pour remplacer le glyphosate. Des résultats sont attendus dans deux ans, au mieux.

Alexandra Richard/lgr

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Sur les 300 tonnes de glysophate épandu chaque année en Suisse, 2 tonnes sont utilisées pour nettoyer le réseau ferroviaire du pays.
"Oui on utilise du glyphosate, mais seulement moins de 1% de la consommation suisse et c'est pour la raison de la sécurité."
Christina Maier, responsable durabilité aux CFF:

La sécurité... Par exemple: enlever les mauvaises herbes qui cachent une signalisation importante. Et selon Carine Hilfiger, spécialiste nature aux CFF, le glyphosate est incontournable:
"Imaginez-vous 3000 km pour maintenir tous les rochers, le tracé on est obligé d'enlever et de nettoyer les herbes."
Et il n'y a qu'une alternative à l'herbicide, c'est le désherbage à la main:
"Il y a la manière avec le glysophate ou on fait mécanique pour protéger la nappe fréatique mais ça prend du temps."
Laborieux et en plus, c'est un travail qui ne peut se faire qu'en journée, avec des conséquences sur les cadences des trains. D'ailleurs, même le glyphosate est déposé manuellement. Christina Maier:
"On fait tout pour réduire l'utilisation du glyphosate, on épand à la main dans les autres pays normalement on utilise un train et comme ça on utilise seulement ce qu'on a vraiment besoin."
Ce sont quand même deux tonnes par année. Mais les CFF assurent qu'ils testent actuellement d'autres méthodes pour remplacer le glyphosate. Avec des résultats attendus dans deux ans, au mieux.