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Les Suisses se prononceront deux fois sur la réforme des retraites

Manif contre la réforme des retraites en septembre 2016 à Berne. [Keystone - Anthony Anex]
Les Suisses se prononceront deux fois sur la réforme des retraites / Le Journal du matin / 1 min. / le 29 juin 2017
Le référendum lancé par la gauche alternative contre la réforme des retraites d'Alain Berset est sur le point d'aboutir, a appris la RTS. Ses auteurs disent avoir récolté 63'000 signatures, dont 35'000 déjà validées.

Le référendum doit réunir 50'000 signatures valables pour être soumis au vote. Le peuple se prononcera donc selon toute vraisemblance, le 24 septembre prochain, sur deux questions relatives au même sujet: la Prévoyance vieillesse 2020.

Lancer un référendum facultatif sur un objet déjà soumis au référendum obligatoire est une démarche plutôt rare. Dans ce cas précis, elle illustre les divisions du camp de gauche, et celles des syndicats en particulier.

Appel à un débat de fond

La réforme des retraites prévoit une modification de la Constitution, raison pour laquelle le projet devait obligatoirement passer en votation. Mais la gauche alternative veut un débat sur le fond, c'est pourquoi elle a décidé de lancer le référendum en mars dernier. Elle veut axer le débat sur la hausse de l'âge de la retraite des femmes, de 64 à 65 ans, et sur la baisse prévue du taux de conversion du deuxième pilier.

C'est précisément sur ce double aspect que portait la récolte des signatures du référendum précise le syndicaliste genevois Alessandro Pelizzari, membre du comité référendaire. "Techniquement, la récolte des signatures portait sur une question simple: est-ce que vous êtes pour le plan de réforme Prévoyance vieillesse 2020, qui contient l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes et une baisse du taux de conversion du deuxième pilier. C'est ça la question à laquelle les gens ont répondu."

Les référendaires remportent donc une victoire d'étape avec la réussite annoncée de la récolte des signatures, pour laquelle le délai court jusqu'au 6 juillet. Mais pour ses détracteurs, ce référendum risque d'apporter davantage de confusion dans une campagne qui s'annonce d'ores et déjà complexe. Un seul non le 24 septembre ferait couler l'ensemble du projet.

Rouven Gueissaz/oang

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