Le comité a retenu cette candidature parmi d'autres, mais il est encore possible formellement que d'autres personnes se mettent sur les rangs d'ici le 26 août, a précisé Jürg Grossen vendredi.
Planificateur électricien, entrepreneur depuis 23 ans et employant actuellement une quarantaine de personnes, ce Bernois de l'Oberland aura 48 ans le 24 août. Il s'est surtout engagé dans le cadre de la stratégie énergétique, ainsi que dans la politique des transports. Il fait en outre partie des élus critiques à l'égard de la SSR, tout en restant plus modéré que certains UDC et PLR.
Profil entrepreneurial
Jürg Grossen représentera le profil entrepreneurial du parti.
Il n'a pas l'intention de réinventer la roue et veut plutôt rendre encore plus visible la ligne politique du PVL: une politique économique et sociétale libérale, une politique sociale équitable et un engagement en faveur de l’environnement et d'une Suisse ouverte et connectée au monde.
ats/tmun
Miser sur le travail d'équipe
Jürg Grossen, qui n'entend toutefois pas déroger avec la pratique mathématique d'apparentement du parti lors des élections, n'a pas manqué vendredi de lancer une pique contre l'étatisme de gauche et le conservatisme de droite.
Il veut miser sur le travail d'équipe. Il a ainsi relativisé le fait qu'un homme succède à un homme à la tête du parti. Il va travailler main de la main avec la cheffe du groupe parlementaire Tiana Moser et la vice-présidente du parti Kathrin Bertschy, qui ont toutes deux renoncé à briguer la présidence.
Le Bernois avait déjà réduit son taux d'occupation professionnelle de 50% pour se lancer dans la politique fédérale. Il devrait être amené à travailler encore un peu moins pour son entreprise.
Changement après dix ans de présidence
Le conseiller national Martin Bäumle, 52 ans, avait annoncé sa démission en mai. Il était le président des Vert'libéraux depuis la création du parti en 2007. A la Chambre du peuple depuis 2003, le Zurichois y a d'abord représenté les Verts. Il a fondé le PVL après des divergences idéologiques avec les écologistes zurichois.
Les Vert'libéraux ont surtout effectué une percée outre-Sarine, la Vaudoise Isabelle Chevalley étant la seule élue romande sous la Coupole fédérale. Dans un français bancal, Jürg Grossen a d'ailleurs reconnu qu'il devrait suivre un cours intensif pour mieux maîtriser la langue de Molière.