Par rapport à 2015, la baisse de l'immigration a été vive pour le Portugal (-3600, -72%), l'Espagne (-1400, -41%), et l'Allemagne (-2000, -36%), indique mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), dans le 13e rapport de l'Observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'UE.
Ces trois pays connaissent un taux de chômage en fort recul, note le SECO: "On voit que le niveau de l’immigration a suivi le cycle conjoncturel (...) Nous voyons aussi que l’origine des immigrants en Suisse dépend beaucoup de la situation dans leur propre pays (...) Et, finalement, nous voyons que l’immigration est complémentaire à la main-d'œuvre en Suisse", a expliqué Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, directrice du SECO, dans l’émission Forum.
Hausse du nombre de frontaliers français
Par contre, l'Italie et la France n'ont pas vu leur situation conjoncturelle s'embellir. Les entreprises suisses embauchent donc toujours facilement des ressortissants de ces deux pays, y compris des frontaliers: 9500 personnes pour l'Italie, 5700 pour la France.
Au quatrième trimestre 2016, le total de frontaliers français se montait à 175'000 (+4,1% par rapport à la même période en 2015) et 71'900 (+3,3%) pour les Italiens.
L'immigration nette des pays de l'Est européen a également reculé (-2400, -26%), note encore le SECO. Sauf pour la Roumanie et la Bulgarie (+126%).
ats/tmun
Plus de 11% d'immigrés parmi les actifs en Suisse
A l'heure actuelle, les immigrés de l'UE représentent 11,6 % de l'ensemble des actifs en Suisse. Ils se répartissent de manière inégale dans les grandes régions du pays, rappelle le SECO. C'est dans le canton du Tessin qu'ils sont le plus fortement représentés (18,1 %), suivis par la région lémanique (16,7 %).
Outre l'immigration, l'emploi frontalier joue aussi un rôle important dans ces deux régions. En 2016, il représentait 27% de la population active au Tessin, contre 13% dans la région lémanique.