Le Conseil fédéral, le Parlement et tous les partis ont reconnu que la Constitution actuelle ne suffit pas à relever le défi de la sécurité alimentaire à plus long terme, ni à maintenir la production indigène et la transformation alimentaire en Suisse, ont plaidé les partisans du nouvel article constitutionnel sur l'agriculture.
L'Union suisse des paysans (USP) avait lancé une initiative populaire visant à renforcer l'approvisionnement avec des denrées issues d'une production suisse durable et diversifiée. Le Parlement a estimé que le texte était formulé de manière peu claire et trop centrée sur la production suisse de denrées alimentaires.
Il s'y est opposé et a concocté un contre-projet sur lequel le peuple devra se prononcer. L'USP a retiré son texte. Selon le président du comité national et également président de l'USP suisse Markus Ritter, l'histoire a été assez mouvementée.
Le contre-projet, "un concept global"
Une des grandes craintes des paysans est que l'on s'achemine vers un accord de libre-échange avec l'Union européenne. Celui qui est aussi conseiller national (PDC/SG) appelle le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann à ne pas franchir le pas.
Pour le reste, les partisans d'un oui le 24 septembre, essentiellement représentés jeudi à Berne par des membres du lobby paysan, le contre-projet représente un concept global. Il intègre la sécurité alimentaire du champ à l'assiette.
Il inclut la protection des terres cultivables, une production adaptée aux conditions locales, ainsi qu'un secteur agricole et alimentaire axés sur le marché. Les consommateurs pourront quant à eux prendre conscience de leurs responsabilités.
ats/tmun