Depuis décembre 2016, l'Office fédéral de la justice (OFJ) a enregistré en tout 2536 demandes. Ce nombre est plus faible qu'attendu, a regretté jeudi devant les médias à Berne Luzius Mader, délégué aux victimes.
Pourquoi? Certains anciens enfants placés renoncent à se manifester pour ne pas rouvrir de vieilles plaies, d'autres n'osent pas se dévoiler ou n'acceptent pas d'aide de l'Etat, d'autres encore n'ont toujours pas eu vent de l'existence de cette réparation.
Le temps presse
Si le nombre de requêtes pour toucher des contributions de solidarité demeure aussi bas, seuls 60 à 100 millions de francs sur les 300 millions promis seront effectivement payés, d'après elle.
Les personnes concernées ont jusqu'au 31 mars 2018 pour déposer une demande auprès de l'OFJ. Les premiers paiements seront effectués dès le mois d'avril. L'office traitera en priorité les requêtes émanant de personnes âgées de 75 ans ou plus et de celles dont il est prouvé qu'elles sont gravement malades.
ats/cab
Des placements forcés
Certaines des victimes des mesures de coercition prises à des fins d'assistance avant 1981 ont été ont été placées de force, enfants, dans un home ou une famille.
D'autres ont été internées par décision administrative, stérilisées de force ou données à l'adoption.
Indemnisations et aide immédiate
Avant la décision du Parlement en septembre 2016 de dégager 300 million de francs pour les victimes de placements forcés, d'autres efforts en vue de leur réhabilitation ont été faits.
La Confédération a notamment créé un fonds d'aide immédiate: entre 2014 et 2016, 1117 victimes en situation financière précaire ont obtenu une somme comprise entre 4000 et 12'000 francs, pour un montant total de 8,7 millions, versé essentiellement par les cantons. Chaque bénéficiaire peut toucher un montant maximal de 25'000 francs.