Il est interdit de vendre de la bière et du vin aux moins de 16 ans et des boissons spiritueuses aux moins de 18 ans. Pour vérifier si la loi est respectée, près de 8500 achats test ont été menés l'an dernier.
Constat: la proportion de ventes illégales a augmenté par rapport à 2015, passant de 29 à 32%.
Selon la Régie fédérale des alcools, cette hausse est probablement liée au fait que les tests se sont davantage focalisés en 2016 sur les plus mauvais élèves tels que les bars (54%), les manifestations et les fêtes (44%) ainsi que les kiosques (43%).
Meilleures élèves, les stations-service
La vente à emporter (32%), la grande distribution (33%) ou le commerce de détail (35%) sont dans la moyenne alors que les stations-service affichent le taux le plus faible (18%).
Il n'en reste pas moins que la part de vente illégale s'est légèrement accrue de manière générale, en particulier dans les cafés et les restaurants (36% contre 27% en 2015), les chaînes de magasins, les kiosques et les points de vente à emporter.
ats/ptur
Les ventes illégales croissent parallèlement à l'âge de l'acheteur
L'analyse montre en outre que plus les acheteurs sont âgés, plus la part de ventes illégales croît. Lors qu'un adolescent de 13 ans veut acheter de l'alcool, il n'aura que 13% de chances qu'on lui en serve. A 15 ans, il aura une chance sur trois. Et un jeune de 17 ans qui veut se procurer de l'alcool fort se le verra proposer dans 42% des cas.
Pas de procédure pénale ni d'amende
Les achats test ont pour objectif principal la prévention. En l'absence de base légale, les résultats ne peuvent pas être utilisés comme moyens de preuve dans une procédure pénale ni entraîner le prononcé d'une amende. Ils peuvent en revanche être suivis de mesures administratives telles que le retrait de la patente.