En 2016, les émissions ont atteint 17,61 millions de tonnes. En tenant compte de la correction climatique, cela correspond à une réduction de 24,8% par rapport à 1990. L'objectif intermédiaire de 27%, fixé par l'ordonnance sur le CO2, n'est donc pas atteint, selon l'Office fédéral de l'environnement.
La taxe sur le CO2 sera ainsi augmentée de 3 centimes par litre d'huile de chauffage extra-légère, selon le mécanisme de correction automatique.
Un hiver rigoureux
Sans correction climatique, les émissions de gaz à effet de serre liés aux combustibles ont augmenté de 0,57 million de tonnes par rapport à 2015. Une hausse attribuée en grande partie à un hiver plus rigoureux. "Le lien étroit entre les émissions et les conditions météorologiques est un signe que le parc immobilier utilise encore en grande partie des énergies fossiles", analyse l'OFEV.
Quant aux émissions de CO2 issues des carburants, elles ont légèrement diminué en 2016, atteignant 16,24 millions de tonnes (5,1% de plus qu'en 1990).
ats/boi
Réactions contrastées
Swissoil s'est dit "déçu" par la hausse de la taxe sur le CO2. L'association des négociants en combustible estime qu'elle est "injuste et inégalitaire" et qu'elle "punit les propriétaires et les locataires".
WWF Suisse a de son côté salué la hausse de la taxe qu'elle caractérise d'"instrument efficace pour faire baisser les émissions". L'organisation estime cependant qu'elle n'est pas suffisante pour atteindre les objectifs climatiques futurs. Elle souhaite une révision totale de la loi sur le CO2 qui inclurait le secteur du transport.