"La majorité des cours d'eau ont atteint leur débit minimum légal et les températures de l'eau deviennent très élevées pour la faune piscicole", a expliqué vendredi Yves Châtelain, ingénieur au département du territoire et de l'environnement vaudois.
Il estime qu'un jour complet de précipitations ne permettrait de combler le manque d'eau que durant quelques jours. La dernière interdiction générale de pompage remonte à 2015.
Une situation toujours plus courante
Il est interdit de pomper dans les rivières vaudoises dès samedi à 12h00, indique le site du canton. Une décision également prise par Fribourg. Dans le Jura, les prélèvements d'eau sont interdits depuis une quinzaine de jours.
Avec le réchauffement climatique, les périodes sèches risquent de devenir plus en plus fréquentes. Ces 15 dernières années, Vaud a interdit le pompage à dix reprises. Une cadence qui devrait se poursuivre, selon Yves Châtelain. Un avis partagé par le chef adjoint de l'office de l'environnement jurassien. "Depuis 5-10 ans, le phénomène est de plus en plus fréquent".
ats/mre
Genève et Valais relativement épargnés
Dans les cantons de Genève et du Valais, la situation est moins critique. Le bout du lac est peu touché, car le pompage se fait principalement dans les grands cours d'eau comme le Rhône et l'Arve.
En Valais, le manque de pluie en été ne pose pas de problème: la neige fond et par conséquent, le niveau des eaux monte. La sécheresse hivernale est en revanche plus délicate, a affirmé Marc Bernard, chef de la section Protection des eaux.
Bâle interdit aussi le pompage
Outre-Sarine, les voisins du Jura font également face à une forte sécheresse. Les deux Bâle ont interdit le pompage dans tous les cours d'eau sur leur territoire.
Comme en 2015 et 2011, un ruisseau de 11 kilomètres du canton de Bâle-Campagne est complètement asséché dans sa partie la plus basse.
Du côté de Berne, la situation est "précaire, mais pas dramatique" selon le service de la pêche.