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Le nombre d'élèves dans les classes pourrait atteindre des records en 2025

(Image d'illustration). Des élèves d'une école primaire genevoise lors de la rentrée d'août 2016. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Des élèves d'une école primaire genevoise lors de la rentrée d'août 2016 (Image d'illustration). - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
L'expert suisse en formation de la Confédération annonce un nombre record d'élèves d'ici 2025. Au vu de la forte croissance attendue et des mesures d'économies en cours, il pronostique une dégradation des conditions.

Le nombre d'enfants dans les classes atteindra des records d'ici les 10 à 15 prochaines années sans que la politique ne mette davantage de moyens à disposition, avertit le directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation, Stefan Wolter, dans un entretien avec la Schweiz am Wochenende.

La Confédération estime que les structures scolaires devront accueillir 87'000 enfants de plus dans le seul primaire d'ici 2025, une hausse due au développement démographique et à l'immigration.

Optimiser les frais

Stefan Wolter considère les doléances des enseignants au vu de la situation politico-financière actuelle plutôt comme un signal d'alarme.

Pour optimiser les frais, cantons et communes ne doivent pas avoir peur de fermer des centres scolaires, plaide le spécialiste.

Au vu de la densité de la population et de la proximité des villages entre eux, les élèves peuvent emprunter le bus pour se rendre dans les établissements de la commune la plus proche, estime-t-il.

ats/ptur

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Le temps partiel creuse le manque, estime le spécialiste

Quant à la pénurie d'enseignants, elle va se renforcer, affirme le spécialiste de la formation, car le nombre d'enseignants diplômés des écoles pédagogiques ne suffit pas à remplacer les professeurs qui partent à la retraite. Actuellement, cette situation est en partie compensée par l'intérêt que portent des profils atypiques et des jeunes à ce métier.

L'augmentation des temps partiels est un plus gros problème, complète Stefan Wolter. Lorsqu'un enseignant ne travaille qu'à 40%, 2,5 personnes sont nécessaires pour pourvoir un poste à temps plein, ce qui renforce le manque de ressources, souligne le spécialiste.

La numérisation vue comme bénéfique

Le chercheur voit en revanche la numérisation comme un moyen de pallier le déséquilibre qui s'annonce. Les nouvelles technologies mises au service de supports pédagogiques permettent aux professeurs d'enseigner efficacement dans de grandes classes tout en prenant soin de chaque élève individuellement.

Les programmes qui consignent les progrès d'apprentissage d'un enfant et proposent des exercices adaptés à ses besoins permettent d'alléger la charge du personnel enseignant, analyse le directeur.