"On a pu élargir le cercle des pays participants", s'est réjouie la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga dans l'émission Forum. "Je pense qu'en Europe, on n'est pas assez conscient à quel point ces pays ont aussi des problèmes de migration."
Les pays de la Méditerranée centrale ont poursuivi dimanche et lundi à Tunis le dialogue initié à Rome en mars. Simonetta Sommaruga, cheffe du Département de justice et police, y représentait la Suisse.
Lors de la conférence, les participants ont déploré une aggravation de la situation sur cette route migratoire. Plus de 93'000 personnes ont débarqué en Italie depuis le début de l'année et 2000 ont déjà perdu la vie. "C'est le but d'échanger et de voir quels sont les projets et les mesures qu'il faut prendre pour améliorer la situation des migrants", a dit la conseillère fédérale.
Toutes les questions qui concernent la route migratoire de la Méditerranée nous concernent aussi.
Simonetta Sommaruga défend l'importance de ces rapprochements entre les différents pays concernés par la route migratoire. "Il faut arrêter de penser que l'Europe est le lieu de destination et l'Afrique le lieu d'origine de la migration. C'est beaucoup plus complexe et c'est exactement pour ça que nous avons ces contacts."
Et de rappeler que "les questions de migration ne commencent pas à la frontière suisse, mais commencent par exemple dans les pays où les jeunes n'ont pas de perspectives".
Propos recueillis par Sylvie Belzer et Chrystel Domenjoz
Version web: Lara Gross