"Nous étions au courant de ce départ volontaire", a indiqué mercredi une porte-parole de l'Office fédéral de la police (Fedpol). Elle confirmait une information des quotidiens Tages-Anzeiger et Der Bund.
En mars 2016, le Tribunal pénal fédéral avait condamné l'Irakien et deux autres accusés à de la prison ferme. En raison du temps déjà passé en prison avant le procès et de sa bonne conduite, l'accusé avait fini de purger sa peine en juillet 2016.
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Expulsion demandée
Fedpol avait demandé son expulsion, considérant que l'homme représente une menace pour la sécurité intérieure et extérieure de la Suisse.
Le recours de l'Irakien contre cette décision avait été rejeté par le Département de justice et police. Il s'était ensuite tourné vers le Conseil fédéral - dernière instance compétente - avant de retirer son recours récemment.
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ats/mre
Raisons du refoulement inconnues
Concernant les raisons du refoulement à la frontière turque, les autorités restent vagues: "Si une personne se voit refuser l'accès à un pays, elle est, selon les réglementations internationales, renvoyée à son point de départ."
Chaque pays peut interdire l'entrée sur son territoire à des étrangers selon ses dispositions légales. L'interdiction d'entrée n'a pas besoin d'être indiquée ou justifiée au pays de départ, poursuivent les autorités suisses.
Expulsion de Suisse en attente
Responsable du bon déroulement de l'expulsion de l'Irakien, Fedpol a indiqué examiner si les conditions générales pour une expulsion étaient remplies.
Compte tenu des engagements internationaux de la Suisse et du principe de non-refoulement, une personne ne peut pas être expulsée si elle risque la peine de mort, la torture ou d'autres traitements inhumains dans le pays de destination.
L'expulsion de personnes potentiellement dangereuses vers leur pays d'origine est dans l'intérêt de la Suisse, écrit encore mercredi Fedpol. "Nous sommes en contact avec différents pays d'origine, y compris l'Irak."