L’Office fédéral des transports (OFT) veut encourager la digitalisation et l’automatisation des transports ferroviaires, mais seulement si les efforts sont coordonnés. Ainsi en juin dernier, il a refusé son soutien à un projet-pilote de la Südostbahn, qui voulait tester un train automatique sur une ligne régionale dans les Grisons.
Aujourd'hui, les CFF, le BLS et les Rhätische Bahnen se mettent ensemble pour développer un modèle censé développer des standards communs en matière de trains télécommandés.
Les mécaniciens ne vont pas disparaître
Mais cela ne signifie pas pour autant la disparition des mécaniciens à brève échéance. Comme dans un avion avec le pilotage automatique, l'autopilote ne signifie pas qu'il n'y a plus personne dans la cabine de pilotage: le train commandé par ordinateur ne se passe pas de conducteur.
Entre Berne et Zurich ou dans le nouveau tunnel du Lötschberg, certaines informations sont déjà transmises de manière informatique au mécanicien. Il s’agit maintenant d’aller plus loin et d’installer un véritable système de pilotage automatique sur des lignes régionales.
S'inspirer de l'exemple du M2 à Lausanne
En cas d’extrême urgence, l’ordinateur serait plus rapide à réagir que l’être humain. On en a déjà un exemple à Lausanne avec le métro M2, qui circule sans personnel dans les convois. Mais il s'agit d'un circuit fermé non rattaché au réseau national, ce qui facilite les choses.
La mise en oeuvre est plus compliquée sur une ligne régionale, entre passages à niveau, passerelles et risques de collision avec des personnes, des véhicules ou des animaux. Il s'agit de savoir comment l’automatisation répondra à ces risques quotidiens. Le projet-pilote sera fait pour répondre à ces questions.
Alain Arnaud/oang