L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) estime à 20'000 le nombre de ces engins sans pilote. Le Service suisse d'enquête de sécurité (SESE) analyse tous les accidents en matière d'aviation et de transports publics. Il a constaté en 2016 une nette augmentation des incidents entre des drones et des aéronefs transportant des passagers. Il a ouvert trois enquêtes pour établir les faits.
Cette année, le dernier épisode en date est la quasi-collision entre un Airbus de Swiss et un drone en mai dernier près de l'aéroport de Zurich.
Drones invisibles pour les avions
Si le problème de l'intégration des drones dans un ciel déjà bien occupé est connu, le remède est difficile à trouver. La question centrale, qui préoccupe les autorités de sécurité aérienne un peu partout dans le monde, est de savoir comment rendre les drones visibles par les systèmes anticollision des avions.
L'introduction de mesures concrètes comme des transpondeurs embarqués par les drones est discutée, mais tout est question de proportionnalité. Pour l'instant, un drone ne peut être détecté que visuellement par les pilotes, ce qui fait dire aux spécialistes qu'une collision en Suisse entre un drone et un avion ou un hélicoptère n'est qu'une question de temps.
Quasi-collisions entre aéronefs aussi en augmentation
Le nombre de quasi-collisions entre deux aéronefs avec pilotes a également augmenté en 2016. Le rapport publié jeudi soir rapporte que 13 rapprochements involontaires entre deux appareils (AIRPROX) ont présenté un risque élevé voire considérable de collision.
Au total, 16 enquêtes pour des incidents de ce genre ont été ouvertes en 2016 - un record. Il s'agit de cas qui se sont passés dans le ciel suisse ou à l'étranger mais qui impliquent des avions immatriculés en Suisse.
Stéphane Deleury/oang