"Pour ne pas exacerber les tensions, la Suisse appelle le gouvernement à ne pas procéder à l’élection de l’assemblée constituante et à respecter la séparation des pouvoirs", écrit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Dans son communiqué, le DFAE précise que la Suisse appelle les parties à reprendre rapidement un véritable dialogue en vue d’une résolution pacifique de la crise.
"La définition d’un calendrier électoral contraignant et accepté par toutes les parties est une priorité urgente", ajoute-t-il.
Tensions en vue de l'élection
Le Venezuela - où la controversée élection d'une assemblée constituante doit se tenir dimanche - est en proie depuis quatre mois à des manifestations contre le pouvoir du président Nicolas Maduro. Elles ont déjà fait plus de 110 morts.
L'opposition a demandé vendredi à ses partisans de faire des provisions et de commencer à bloquer les rues afin de compliquer le processus électoral.
Le gouvernement a interdit toute manifestation susceptible de "perturber" le déroulement de l'élection de la constituante. Les contrevenants risquent de 5 à 10 ans de prison.
La future assemblée de 545 membre doit pouvoir rédiger une nouvelle constitution et, selon ses critiques, pourrait mettre de côté l'actuel Parlement, où l'opposition est majoritaire depuis les législatives de 2015.
ats/mre
"Une mascarade" contre "la seule solution"
Selon le président socialiste Nicolas Maduro, la constituante est le seul moyen de ramener la paix au Venezuela. L'opposition, qui manifeste depuis le mois d'avril, rétorque que le vote de dimanche, qu'elle a appelé à boycotter, est une mascarade visant à octroyer les pleins pouvoirs au chef de l'Etat.
Quelque 70% des Vénézuéliens sont opposés à la constituante et 80% rejettent la gestion de Nicolas Maduro, selon l'institut de sondage Datanalisis.