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Les placements en clinique psychiatrique ont augmenté de 30% en un an

Une infirmière prépare le lit d'un patient à l'Hôpital psychiatrique de Prangins (VD). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Une infirmière prépare le lit d'un patient à l'Hôpital psychiatrique de Prangins (VD). - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le nombre d'hospitalisations dans des cliniques psychiatriques a augmenté d'environ 30%, indique la SonntagsZeitung, qui se base sur des chiffres de l'Observatoire suisse de la santé.

En 2014, les médecins, et dans une moindre mesure les autorités de protection, ont ordonné quelque 11'000 placements en maison de soin. En 2015, ce nombre est monté à 14'000.

Une hausse "alarmante", réagit Anita Biedermann, directrice générale adjointe de la fondation Pro Mente sana, dans la Sonntagszeitung.

Décision du psychiatre?

Pour Pro Mente sana, seuls les psychiatres devraient pouvoir ordonner un placement à des fins d'assistance. Or, selon une étude de la clinique psychiatrique de l'Université de Zurich, dans 60% des cas, la décision est prise par un service d'urgence, un hôpital ou un médecin de famille.

Limiter cette compétence à certains spécialistes ferait baisser le taux de placements contre le gré du patient, estime Anita Biedermann.

Dans le canton de Bâle-Ville, par exemple, médecins et forces de l'ordre doivent se référer au service médical cantonal et à la décision de "plusieurs spécialistes". Ainsi, sur 738 cas en 2016, près de la moitié ont été rejetés.

jvia

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