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Le PLR tessinois lance Ignazio Cassis comme candidat au Conseil fédéral

Le conseiller national Ignazio Cassis devant les délégués du PLR tessinois
Le conseiller national Ignazio Cassis devant les délégués du PLR tessinois / L'actu en vidéo / 41 sec. / le 1 août 2017
Le PLR tessinois ne lance qu'un seul candidat dans la course au siège de Didier Burkhalter au Conseil fédéral. Sans surprise, ses délégués ont désigné mardi le conseiller national Ignazio Cassis.

Ignazio Cassis, chef du groupe parlementaire libéral-radical à Berne, a été choisi par acclamation. Agé de 56 ans, il fait depuis le début figure de favori pour remplacer Didier Burkhalter.

Interrogé dans l'émission Forum, le conseiller national reconnaît que ce choix pourrait empêcher le Tessin de faire son retour au sein du gouvernement. "Chaque stratégie a des risques (…), mon parti cantonal a estimé que c'était la meilleure stratégie possible et je m'y suis adapté", a-t-il expliqué.

"La Suisse ne serait pas la Suisse si les trois mentalités, les trois cultures principales, n'étaient pas représentées" au Conseil fédéral a défendu le Tessinois. "La question cantonale n'est pas centrale, ce n'est pas une revendication du canton du Tessin", précise Ignazio Cassis. "C'est une revendication d'une région culturelle et linguistique qui compose la Suisse."

>> Ecouter l'interview d'Ignazio Cassis dans Forum :

Ignazio Cassis aux côtés du président du PLR tessinois Bixio Caprara mardi à Breggia. [Ti-Press/Keystone - Davide Agosta]Ti-Press/Keystone - Davide Agosta
Ignazio Cassis est le premier candidat officiel à la succession de Didier Burkhalter / Forum / 8 min. / le 1 août 2017

Le Tessin réclame un siège après 18 ans d'absence au sein du collège gouvernemental. La tête du parti cantonal avait déjà désigné Ignazio Cassis comme unique poulain officiel en juillet.

Une double candidature tessinoise avait été évoquée dans la presse, avec celle de l'ex-conseillère d'Etat Laura Sadis. Mais contrairement à Ignazio Cassis, Laura Sadis ne partait pas favorite. Elle n'a plus géré de dossiers fédéraux ou cantonaux depuis plus de deux ans.

Intérêt du PLR vaudois

Mais la décision des Tessinois de n'envoyer qu'un seul candidat dans la course fait grincer des dents depuis des semaines. La gauche, les Vert'libéraux et certains PDC ont déjà fait savoir qu'ils soutiendraient une femme face à un homme jugé trop proche des assureurs. Le médecin tessinois est à la tête de l'association des caisses maladie Curafutura.

En Suisse romande, le PLR vaudois a déjà montré son intérêt. La conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro est sortie du bois. La conseillère nationale et vice-présidente du parti Isabelle Moret a dit jusqu'ici qu'elle réfléchissait. Les deux libérales-radicales n'ont pas souhaité mardi commenter la décision de leurs collègues tessinois.

A Genève, le conseiller d'Etat Pierre Maudet est également pressenti. Il n'a toutefois rien dit de ses intentions jusqu'à présent. Quant au PLR fribourgeois, il a déclaré mi-juin être en discussion avec le conseiller national et directeur de l'Union suisse des paysans Jacques Bourgeois pour une éventuelle candidature.

ats/vkiss/tmun

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Pas de candidature unique devant le Parlement

Didier Burkhalter se retirera en automne après huit ans passés au Conseil fédéral. Les sections cantonales du PLR ont jusqu'au 11 août pour présenter leurs candidats à sa succession.

La direction nationale du PLR a clairement fait savoir qu'elle souhaitait une candidature latine. Sa présidente Petra Gössi a exclu de présenter une candidature unique devant le Parlement. Le groupe parlementaire du parti décidera du ticket officiel le 1er septembre. L'élection aura lieu le 20 septembre.