Premier constat: les dépenses remboursées par les caisses maladie augmentent drastiquement dans les douze mois qui précèdent le décès. Elles vont jusqu'à franchir la barre des 30'000 francs, ce qui dépasse largement les coûts de santé habituels qui, selon l'âge, oscillent entre environ 3500 et 6700 francs par an.
L'importance de ces montants dépend principalement de facteurs individuels, à commencer par la cause du décès –un cancer coûtant plus cher qu'un accident cardiaque–, l'âge et le sexe.
Pas d'explication claire
En moyenne, la mort des femmes arrive plus tard que celle des hommes, selon les chercheurs, et elle coûte moins cher. Les données récoltées ne permettent toutefois pas d'expliquer ce constat.
"Nos résultats ont simplement relevé une différence, on ne peut que spéculer sur les causes", note Radoslaw Panczak, l'un des auteurs de l'étude.
Les Latins terminent leurs jours à l'hôpital
Par ailleurs, la répartition des coûts de la santé en fin de vie varie selon les régions. Ainsi, l'année qui précède le décès entraîne en Suisse romande et au Tessin en moyenne environ 20% de dépenses de plus qu'en Suisse alémanique.
Selon les chercheurs, qui se réfèrent à une étude réalisée parmi les médecins suisses, ce décalage pourrait notamment s'expliquer par le fait que les professionnels de la santé francophones prennent en charge la douleur de manière plus active. Ils se révèlent en général aussi moins enclins que leurs collègues alémaniques à renoncer à des mesures thérapeutiques à la demande de l'entourage.
Les auteurs de l'étude voient une autre raison à cette différence de coûts dans le fait que davantage de personnes en Suisse latine terminent leurs jours à l'hôpital, plutôt qu'à domicile ou dans des maisons de retraite et établissements de soins.
ats/ta