C'est la première fois qu'une étude traduit de manière chiffrée le malaise dans la profession. Plus de deux tiers des enseignants romands ayant participé à l'étude disent avoir l'impression de devoir "tenir le coup". Plus de 60% d'entre eux constatent une dégradation de leur état de santé au cours des périodes scolaires.
Le syndicat des enseignants romands (SER) explique cet épuisement notamment par les coupes budgétaires dans de nombreux cantons, la hausse continue des effectifs dans les classes, le report de l'âge de la retraite, l'organisation liée au nouveau plan d'études ou encore l'inflation des tâches administratives.
Les élèves victimes
Le SER compte saisir la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). "On va demander à la CIIP de tenir compte de la santé des enseignants dans son programme de législature jusqu'en 2019", confirme Olivier Solioz, vice-président du syndicat des enseignants romands.
"On va bien sûr demander une amélioration des conditions de travail et aussi que les enseignants puissent avoir des personnes ressources vers qui se retourner pour éviter de tirer sur la corde et qu'à un moment donné elle se casse."
Le SER rappelle qu'un enseignant surmené ou en situation de burn-out, c'est avant tout des élèves qui trinquent.
Michaël Peuker/lgr
On va bien sûr demander une amélioration des conditions de travail avec plutôt du travail en duo donc voilà ce qu'on demande. On demande aussi que les enseignants puissent avoir des personnes ressources vers qui elles peuvent se retourner pour ensuite avoir des conseils, des aides justement pour éviter de tirer sur la corde et qu'à un moment donné elle se casse.