"Je suis très inquiet", écrit dans ce courrier Christian Levrat, qui parle d’un "réveil douloureux" à la lecture du sondage Tamedia paru mercredi dans la presse. "Nous devons mettre toute notre énergie dans la bataille", lance le président du Parti socialiste (PS).
Le PS demande 30'000 francs pour se payer des annonces publicitaires dans les gares. "Aidez-nous", supplie même Christian Levrat à la fin de son courrier. Un appel aux dons réussi, puisqu'en 24 heures, 43'000 francs ont été amassés.
Derrière cette anecdote se cache une réalité: les partisans de la réforme sont à la peine. Si après ce premier sondage tout peut encore changer, ce courrier montre que le camp du oui est nerveux.
Tout reste à faire
Ce n'est pas tant le fait que le PS procède à un appel aux dons qui surprend. Ces récoltes sont fréquentes pour les partis de gauche. Ce qui est moins habituel, c’est l’alarmisme affiché par Christian Levrat, qui prouve que tout reste à faire d'ici le 24 septembre.
La campagne s’annonce compliquée pour la gauche, notamment après que le conseiller fédéral socialiste Alain Berset, chargé du dossier, a mis le feu aux poudres dans la presse lundi en déclarant qu'en cas de non, "il n'y a pas de certitude que l'AVS soit versée dans le futur".
Pietro Bugnon/lgr