La section vaudoise du PLR l'a annoncé officiellement jeudi: Isabelle Moret sera la seule candidate du canton à la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral. Si elle devait être élue le 20 septembre, la conseillère nationale serait la première femme libérale-radicale à siéger au gouvernement depuis 1989.
Isabelle Moret a cependant affirmé qu'elle ne brandirait pas le fait d'être une femme comme un argument politique. Une position qui "fâche" Nicole Baur. Invitée du Journal du matin, la déléguée neuchâteloise à la politique familiale et à l'égalité trouve "dommage qu'elle dise cela de cette manière".
"Bien évidemment, ce n'est pas un programme. Mais on sait, dans les faits, que lorsqu'il y a plus de femmes dans les parlements, la politique familiale y gagne. Elle est favorisée. Et Isabelle Moret se présente comme quelqu'un qui favorise la politique familiale", a expliqué l'ex-membre écologiste du Conseil général de la Ville de Neuchâtel.
Candidature féminine essentielle
Si Isabelle Moret ne fait pas du genre un argument, les instances dirigeantes du PLR ne font pas non plus de la question des femmes un élément prioritaire dans la course à la succession à Didier Burkhalter.
Nicole Baur explique ce positionnement par des raisons historiques: "la droite n'a jamais voulu se mettre en avant dans le domaine. Parler de féminisme, c'est tabou à droite même si ça l'est de manière générale en politique. Cela passe mieux à gauche."
Reste que, selon la déléguée à l'égalité, il demeure essentiel que le PLR présente une femme. "Il démontre ainsi qu'il veut faire une place aux femmes" et qu'il agit comme "un parti moderne".
kg