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La surveillance du Service de renseignement pas encore au point

La mise en accusation en Allemagne d'un espion suisse relance la question de la surveillance et de son encadrement, alors que la nouvelle loi sur le renseignement entre en vigueur le 1er septembre.

Chargée de la surveillance des organes de sécurité de l'Etat, la délégation des commissions de gestion n'est toujours pas au complet.

Depuis bientôt quatre mois, le siège de la libérale-radicale Corina Eichenberger est vide. Elle s'est récusée puis a démissionné, après s'être montrée trop proche du chef du Service de renseignement de la Confédération au moment où l’affaire d’espionnage en Allemagne a éclaté.

>> Lire : L'espion suisse présumé Daniel M. mis en accusation par la justice allemande

Le Genevois Hugues Hiltpold intéressé

Le PLR, qui n’a pas réussi à la remplacer avant l’été, a finalement trouvé un volontaire, en la personne du Genevois Hugues Hiltpold, a appris la RTS. Celui-ci doit encore obtenir l'aval du bureau du Parlement, lors de la session d'automne en septembre.

La fonction lourde et secrète va encore se compliquer avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le renseignement le 1er septembre. Elle promettait de renforcer le contrôle et de donner plus de latitude aux espions suisses, ce qui est encore loin d’être au point.

En effet, en plus de la délégation des commissions de gestion, un organe externe doit être mis sur pied. Pour l'instant, son seul chef a été engagé et ni le nombre de postes ni le budget n’ont été arrêtés.

>> Les explications détaillées du journaliste Ludovic Rocchi :

Ludovic Rocchi. [RTS - Philippe Christin]
Comment les espions suisses sont-ils encadrés? / Le Journal du matin / 4 min. / le 17 août 2017
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