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Les partisans de la Prévoyance 2020 défendent un compromis "intelligent"

Les partisans de la réforme sont apparus plutôt tendus vendredi à Berne. [Keystone - Anthony Anex]
Courte avance pour la Prévoyance vieillesse 2020, selon le sondage SSR / Le 12h30 / 1 min. / le 18 août 2017
PDC, PS, Union syndicale suisse et la Fédération des entreprises romandes ont lancé leur campagne vendredi avant la votation sur la réforme des retraites. Le défi s'avère compliqué, malgré un premier sondage plutôt favorable.

La conférence de presse organisée à Berne intervenait quelques heures après la publication du premier sondage de l'institut gfs.bern pour le compte de la SSR, montrant un oui timide en faveur de la réforme Prévoyance vieillesse 2020 avec 53% seulement de soutien.

>> Lire : Courte avance pour la Prévoyance vieillesse 2020, selon le sondage SSR

Ce scénario rappelle celui d’un autre grand projet: celui de la réforme de l'imposition des entreprises RIE III, qui avait échoué devant le peuple. Mais pour le président du Parti socialiste suisse Christian Levrat, il n'y a cependant rien de comparable.

"Nous avons stabilisé le système"

"La RIE III me fait penser au plan B de nos adversaires d'aujourd'hui", note Christian Levrat. "C'est d'ailleurs les mêmes lorsqu'ils nous proposent l'augmentation de la retraite à 67 ans ou une baisse des rentes très partiellement compensée, c'est politiquement totalement irréaliste et nous avons stabilisé le système de retraites, donné la garantie que le montant des retraites ne sera pas touché, que le système de l'AVS fonctionnera bien à l'avenir également, donc un compromis intelligent."

"Essayer de convaincre" sur un texte difficile

Le président du PDC Gerhard Pfister, également présent à Berne, se contente en l'état des 53% du sondage. "Au moins c'est un oui pour le moment", souligne-t-il. C’est la première fois qu’une réforme de l’AVS peut passer après une vingtaine d’années d’échecs et Gerhard Pfister estime que c'est justement cet argument du compromis qui doit primer: "Cette loi est très complexe et il s'agit maintenant d'essayer de convaincre que c'est un bon compromis helvétique qui a une chance d'être accepté par le peuple."

Pour l'heure, en tout cas, ce compromis est loin d'être sûr de passer devant le peuple le 24 septembre.

Cynthia Racine/oang

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