La proposition est plutôt provocatrice, mais invite à la réflexion. L'idée serait d'inverser la logique des quotas, même non-officiels, qui pèse aujourd'hui sur les épaules des femmes et des minorités linguistiques italophone et romande.
"Présomption de compétences"
On l'entend depuis la démission de Didier Burkhalter dans la discussion autour de sa succession au Conseil fédéral: Tessinois et femmes doivent prouver leurs compétences. C'est indélicat et injuste estime Nenad Stojanovic, alors qu'un candidat alémanique bénéficie aujourd'hui d'une présomption de compétences: on ne dira pas qu'il a droit à un siège parce qu'il représente une minorité mais on va s'intéresser à son parcours, son expérience dans un exécutif ou sa carrière d'entrepreneur.
Pas plus de trois conseillers fédéraux alémaniques
Le politologue propose donc d'inverser le fardeau et d'instaurer un quota pour les hommes alémaniques. Ils auraient droit à deux sièges minimum, trois au maximum, pour garantir leur représentativité.
La proposition du socialiste est trop audacieuse pour avoir une chance d'être réalisée, mais elle interpelle.
Alexandra Richard/oang